Pour Victor Hugo, “Le plus grand ennui c'est d'exister sans vivre”. En France, Victor Hugo ouvre avec la Préface de "Cromwell" (1827) la grande vague romantique en proclamant la liberté totale de l'invention et de la forme théâtrale. Hugo est considéré chef de file du romantisme en France, et il était un écrivain fortement engagé. Victor Hugo a écrit l’oeuvre de “Ruy Blas” en 1838, une pièce de théâtre en cinq actes.
La scène étudiée es-t la dernière scène du dernier acte: il s’agit du dénouement de la pièce.
→ Lecture de l’extrait.
C’est à ce moment qu’on peut se demander comment l’auteur parvient à créer un dénouement romantique original, grâce à la mort de Ruy Blas. Dans un premier temps, on abordera la négligeance de la part du romantisme envers les règles classiques, et finalement on analysera la mort du personnage principal.

Problématique: Comment la mort de Ruy Blas est l'occasion pour Victor Hugo de faire un dénouement romantique original?

I). Une émancipation des règles classiques

A). Le Drame Romantique

Mélange des registres
→ Lyrique: “J’ai senti vaguement, à travers mon délire” (l.21). On retrouve ici la présence du registre lyrique, (marque de la première personne, il exprime ses sentiments).
→ Tragique et pathétique:
“J’aurais agi de meme” (l. 71). Le fatalisme est ici fortement présent: même si la reine l’avait pardonné, la mort était son destin. On observe le champ lexical de la fatalité, du sacrifice, de la mort: Ruy Blas montre qu’il n’y a plus d’espoir pour lui; la pitié et la crainte grandissent en nous. Il s’agit donc du registre tragique et pathétique au meme temps.

Mélange des genres
→ Tragique:
Omniprésence du lexique lié à la mort, qui apparaît de plus en plus vers la fin de l’extrait (“Triste flamme, éteins-toi” v.39/ “mourant” v.66/”tué” v.68/ “Adieu” v.73)
Matérialisation d’un destin inévitable, funeste; la mort de Ruy Blas qui est sa seule alternative v.69-70: “Si j’avais pardonne?... J’aurais agi de