Lecture analytique "Saint Denis"
Le slam apparait en 1984 aux Etats-Unis sous l’aspiration de M. Smith, un entrepreneur en bâtiment. Son souhait était de rendre accessible la poésie à tous. Le slam signifie un schlem qui est en réalité un tournoi. Les artistes se produisaient dans un bar et chacun construisait son slam dans certains thèmes autour d’un sujet. Grand Corps Malade sortit son 1er album « midi 20 » en 2004, il révèle ainsi le slam en France, le met au gout du jour et le fait donc reconnaitre. Le slam « Saint Denis » est l’histoire d’un poète qui chemine à travers la ville ; ce poète à une vision lucide et élogieuse de la ville.
Comment l’auteur décrit il sa ville ?
En quoi peut-on appeler le slam de la poésie ?
En quoi cette description est-elle poétique ?
Dans un premier temps nous étudierons la poésie dans ce slam pour finir sur la découverte de la ville.
I. La poésie dans ce slam
A) Ecriture et musicalité
Dans le poème « Saint Denis », nous sommes sur un langage oral, un langage écrit avec une originalité dans l’écriture. En effet, ce trouve dans le poème des contractions de mot tel que « j’voudrais » ou des abréviations avec « RER » et « Macdo ». Il y a de surcroit l’utilisation du verlan « tu en prends plein le zen », du langage familier avec « Paname », « bouffe », « ma vieille conne » et du langage de banlieue avec « ganlosse ». Par ailleurs le poète va employer du créole et des mots valises, c’est-à-dire des mots qu’il va inventer tel que « aristos crasseux » et « caraillande ».
Par ailleurs, il y a un jeu dans la musicalité grâce notamment aux allitérations et aux assonances. Ainsi nous observons une allitération en [r] avec « si tu préfères, on ira juste derrière » et une assonance en [o] et [i] « après géographie, petite leçon d’histoire ». Dans la 1er strophe se trouve une anaphore avec « j’voudrais faire» qui est répété 4fois en début de vers. Enfin se trouve un rythme binaire aux vers 40 et 41 séparé par une