Lecture analytique sur la mort de Manon Lescaut : Abbé Prevost
La mort de Manon
Registre pathétique :
- Champ lexical de la mort
- Tendresse des gestes réciproques.
- L’acceptation de Manon.
- Hyperboles pour traduire l’excès de souffrance
- Allitérations en « s ».
- Adresses à Renoncourt (pris à témoin) : phrases injonctives = prières, excuses.
- Passage du « nous » au « je ».
Registre tragique :
Le poids du destin (vocabulaire : malheur, infortune, misérable).
Situation : Dénouement de l’histoire
Intro : En fuite dans le désert après le duel entre des Grieux et Synnelet laissé pour mort, les deux amants épuisés se couchent dans le désert cote à cote. Cette scène marque l’apogée de leur histoire d’amour. C’est à ce moment, d’union parfaite, qu’intervient la mort de Manon. Evènement qui marque la fin de cette histoire. Nous assistons alors à une scène durant laquelle, Des Grieux, nous raconte le dénouement de cette tragique histoire.
Visée de l’auteur : Une mort exemplaire par attitude pleine de dignité de la part de Manon (à l’opposé de la Manon libertine que nous avons connu dans le roman => Une autre Manon => Personnage mystérieux.
Sens de la mort : Souci de vraisemblance. Moralité de l’histoire. Punition de Manon ? Rédemption du personnage par cette fin édifiante ? Malédiction des amants ? Plusieurs hypothèses…
I. La sobriété du récit :
A) Les caractéristiques de la narration :
Dans cette scène, nous pouvons voir que tout le long du récit, Des Grieux semble s’adresser directement à son interlocuteur (« Pardonnez » ; « Je vous raconte » ; « n’exigez »). Il exprime ses sentiments, son immense chagrin. Il a du mal à s’exprimer, nous comprenons bien que le fait de raconter cette histoire fait resurgir en lui les sentiments qui sommeillent en lui. Il y a des hyperboles (« Un récit qui me tue » ; « Un malheur qui n’eut jamais d’exemple »). Pas de longue scène : manifestations de l’agonie. Seuls quelques signes corporels révèlent à des Grieux l’approche de la mort : mains «