Lecture analytique tartuffe iv, 5
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Introduction
Créée en 1664 et jugée « fort divertissante », la pièce Tartuffe ou l’imposteur est perçue par les dévots comme une provocation insupportable.
Le héros incarne un type de personnage très répandu dans la société du XVIIè siècle : le faux dévot, personnage hypocrite qui, sous-prétexte de prêcher la foi chrétienne, s’incruste dans les maisons où il est reçu pour y diriger les consciences mais surtout les affaires de leurs hôtes, à son seul profit.
Orgon s’est entiché de Tartuffe un dévot qui décide de tout sous son toit et à qui il a promis sa fille en mariage. Non content de semer la zizanie dans la famille, Tartuffe tente de séduire Elmire, la femme d’Orgon.
La scène 5 de l’acte IV, met en scène le trio de la farce du Moyen-Age :
- Orgon : mari « trompé »…par celui qui se prétend son ami
- Elmire : femme d’Orgon, victime des assiduités de Tartuffe…et qui va tenter ici de confondre l’imposteur aux yeux de son mari
- Tartuffe : le « saint homme » et suborneur
Cette scène se veut plus légère que les précédentes en particulier : IV, 3 où Orgon s’était montré dur et intransigeant à l’égard de sa famille, pour être d’autant plus ouvert en faveur de Tartuffe.
I. Mouvements de la scène
• v.1 à 50 : 2 longues tirades d’Elmire face à 2 répliques plus courtes de Tartuffe, qui se méfie
v.1 « On m’a dit.. » : choix du pronom indéfini pr traduire la rumeur, la méfiance
v. 22/23 « Ce langage à comprendre est assez difficile Madame, et vous parliez tantôt d’un autre style »
- ref. à une autre scène : III,3 où Orgon avait déclaré sa flamme à Elmire qui l’avait repoussé
- voc de la méfiance : comprendre + difficile ; autre style + césure après le cérémonieux Madame
• v.51 à 90 : un échange plus équilibré sur le ton de la galanterie mondaine
- hyperboles amoureuses dans la bouche de T. :
« douceur extrême (v.51), suprême étude (v.55), charmantes bontés (v.66) »
- voc de