Lecture analytique du sonnet de Louise Labé « Je vis, je meurs… » (Sonnets, 1555)

Introduction

Louise Labé (1524-1566), représentante la + connue de l’école lyonnaise (2e centre poétique de la renaissance), publie un recueil de 23 sonnets en 1555 (→ tradition Pétrarquiste du lyrisme amoureux)
Sonnet composé de 14 décasyllabe célèbre Lamour par les tourments qu’il fait endurer
Problématique : Comment L.L décrit elle en tant que femme les pouvoirs de ce sentiment puissant ?

I. L’amour, source de désordre
1) Le corps soumis à des émotions simultané
Expérience de l’émotion pluriel et non unique, engagement de l’être tout entier l1 et 2, sensations tactiles mise en relief par les figures de styles (parallélisme, anaphores, antithèse)
Métaphore avec la plante → physique au morale ; figures de styles → corps soumis a des changements intenses + émotions variées et elles sont subits tour a tour
2) La dualité du sentiment amoureux
Traduite par des oppositions lexical, contradiction des sentiments, il y a une fusion des contraires (juxtaposé, coordonné, subordonné + construction chiasmatique l6 et 7
Ces procédés soulignent que l’amour est source de désordre, confusion, bouleversements + caractère contradictoire des sentiments amoureux
II. L’amour, tyran source de tourments
1) L’expérience des excès (des extrêmes)
Extrême joie/désespoir ; adjectifs, adverbes, comparatifs → caractère hyperbolique de la passion amoureuse ; la vie est en jeu et le froid de la mort s’y mêle
2) L’amour fait vaciller l’être en se jouant de la durée
Entrée dans le cœur par surprise et aléatoirement + mélange des saisons en un instant
Etre entrainer dans une déroute du temps présent → passé de haut en bas l13 ; l’amour détruit toute certitude, lucidité, repère, il y a un manque de conscience de ses sentiments

3) L’amour est une dépossession de l’être
2 1er quatrains → pronom « je » dominant ; tercets → le « je » change de statut, il dépend d’une 3e personne : « il »,