Lecture analytique "les poêle" de francis ponge
L’individu en tire profit, il est pour lui source de chaleur et de réconfort. Cependant, il le craint car il peut se brûler au contact de celui-ci : il est à la fois répugnant et attirant.
Comment Ponge parvient-il finalement à anoblir l'objet ?
I. Une expérimentation scientifique Dans ce poème, et plus généralement dans son œuvre, Le Parti pris des …afficher plus de contenu…
La poétisation d'un objet banal et quotidien
En écrivant ce poème, Francis Ponge montre un intérêt pour un objet quotidien, qui semble à priori totalement dépourvu en raison de sa fonction purement utilitaire, et a priori très peu poétique, le Poêle. En quoi ce court texte sur un objet inattendu est-il un véritable poème ?
a) Abolition de la frontière entre inanimé et vivant
- L'auteur insiste sur l'utilisation de cet objet par la personnification « l'animation des poêles » en période hivernale, rappelée par l’allégorie « la clémence du temps ».
- Par la comparaison « à l'égal » (L.5) d'une divinité naturelle « les troncs d'arbres» (L5), les Poêles sont considérés comme une divinité matérielle, source de bien-être.
- Le verbe « adorons » (analysé précédemment) personnifie également l'objet aux …afficher plus de contenu…
b) Poésie et humour : une redéfinition inattendue des rapports de l’homme à ses outils domestiques.
Cependant, les jeux de lettres relèvent de l'arbitraire de la langue et de l'irrationnel.
Ponge s'évertue, dans Le Parti pris des choses, à accroître cette part irrationnelle au moyen de calembours, d'allitérations, de permutations de lettres, d'analogies gratuites, d'associations d'idées audacieuses (à propos des poêles, il parle d’ « un tison sadique agir au fond du kaléidoscope », à propos de l'orange, il évoque la « lanterne vénitienne des saveurs»), tout en restant, en apparence, sur une description "à froid". Cette tension extrême des textes diffuse un humour très subtil, lequel couvre d'apparences