L'egalite de la democratie
L’égalité comme l’âme de la démocratie La démocratie a pour âme l’égalité, comme nous l’avons souligné précédemment. Dans une société qui se dit démocratique, tout le monde est égal devant la justice et tous doivent bénéficier des mêmes avantages, car l’égalité reflète l’amour de la démocratie. C’est cette égalité qui nous oblige à être redevables à la société. A ce sujet, Montesquieu estime que « l’amour de l'égalité, dans une démocratie, borne l'ambition au seul désir, au seul bonheur de rendre à sa patrie de plus grands services que les autres citoyens »[footnoteRef:40]. Puisqu’étant né dans cette société nous avons contracté envers elle une dette sociale dont nous ne pouvons jamais nous acquitter. [40: MONTESQUIEU, Op.cit., p. …afficher plus de contenu…
L’existence de la liberté comme principe de la démocratie est conditionnée par l’absence des abus du pouvoir. Quand il y a abus du pouvoir dans un Etat, on ne peut parler de la liberté. Force est de constater que même dans des Etats qui se disent démocratiques les gens qui possèdent le pouvoir n’hésitent pas à en abuser. Pour empêcher ces abus, Montesquieu propose que l’on dispose des choses de telle sorte que « le pouvoir arrête le pouvoir »[footnoteRef:45], c’est-à-dire procéder à la séparation des pouvoirs. Autrement dit, dans la démocratie aucun individu ne peut être le foyer du pouvoir, c’est-à-dire l’on ne peut concentrer en une seule personne les pouvoirs exécutif et législatif. C’est la séparation du pouvoir qui fera en sorte qu’un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen[footnoteRef:46], elle garantit donc la liberté du citoyen face au