Leibniz/descartes - la conscience chez les animaux non humains
Depuis déjà quelques siècles, les plus grands philosophes se sont posé la question à savoir si les animaux non humains ont une âme. Descartes et Leibniz sont deux de ces philosophes qui, à leur époque, se sont penchés sur la question. Ils ont par contre une façon bien différente de voir la chose. Descartes, lui, croit que les animaux non humains sont inconscients et qu’ils sont en quelque sorte des machines qui ne pensent pas. Leibniz croit au contraire qu’ils sont conscients, car ils perçoivent certaines choses. La question se pose encore aujourd’hui et Joëlle Proust amène des clarifications importantes sur le sujet dans son article L’animal intentionnel.
Descartes affirme que les animaux non humains sont des automates, qu’ils ne réagissent que par leurs instincts. « Ainsi, lorsqu’un chien voit une perdrix, il est naturellement porté à courir vers elle. » Cet extrait démontre qu’ils obéissent au principe de causalité qui explique que chaque réaction qu’ils ont est provoquée par une cause qui a pour effet de les stimuler. Selon Descartes, ce comportement que nous pouvons qualifier de machinal chez les animaux détermine qu’ils n’ont aucune raison, ni aucune pensée réfléchie. Les animaux peuvent être dressés à changer les mouvements de leurs cerveaux. « … on dresse ordinairement les chiens couchants en telle sorte que la vue d’une perdrix fait qu’ils s’arrêtent, et que le bruit qu’ils oient après, lorsqu’on tire sur elle, fait qu’ils y accourent. » Descartes conclut donc : « puisqu’on peut, avec un peu d’industrie, changer les mouvements du cerveau dans les animaux dépourvus de raison, il est évident qu’on le peut encore mieux dans les hommes, et que ceux mêmes qui ont les plus faibles âmes pourraient acquérir un empire très absolu sur toutes leurs passions, si on employait assez d’industrie à les dresser et à les conduire. » Les animaux ne sont donc pas maitres de leurs passions, ce qui amène à dire qu’ils n’ont