Leibniz et ses experiences paradoxales de huygens
PARADOXALES DE HUYGENS Mathieu Gibier
Armand Colin | « Revue d'histoire des sciences »
2019/1 Tome 72 | pages 87 à 135 ISSN 0151-4105
ISBN 9782200932657
DOI 10.3917/rhs.721.0087
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Une telle recherche fait remonter jusqu’à la période parisienne, si riche en découvertes scienti- fiques de tous genres pour Leibniz, et aux manuscrits des années 1672-1673, accessibles dans l’édition de l’Académie 3.
La comparaison entre le texte de la Dynamica et les brouillons de cette époque portant sur l’élasticité de l’air et les expériences relatives au vide permet de mieux saisir, au-delà des ruptures 4, la continuité des réflexions de Leibniz à ce sujet. Car, ici comme partout ailleurs, la nature (de Leibniz) n’a pas fait de sauts. Je laisserai toutefois de côté les propositions 23 à 25, relatives à la mesure de la chaleur, pour me concentrer sur la proposition 22 de la Dynamica, qui porte sur l’élasticité de l’air 5. Cette …afficher plus de contenu…
De ce fait, d’autant plus grand est l’air à comprimer, ou la matière, d’autant plus petite est la compres- sion des parties singulières ; et d’autant plus petit est l’air à compri- mer ou la matière, d’autant plus grand est le degré de compression.
La compression totale résulte du produit de la masse par le degré.
Mais quand on augmente la matière, on diminue le degré, et réci- proquement : et il est clair que, si l’on a deux facteurs comme 2 et
8, et que, lorsque l’un diminue par exemple de moitié, l’autre