Lemonde
Il s’agit de faire une tentative de recensement de quelques théories qui rendent compte du commerce international et qui s’organise autour de 2 pôles : celui des théories libre – échangistes (largement dominantes) et celui des théories protectionnistes.
I – Les théories protectionnistes
A – les mercantilistes
La pensée mercantiliste s’est développée entre 1450 et 1750 d’abord en Italie ensuite en Espagne, au Portugal, en France, en Allemagne, en Hollande et en Angleterre. Selon les idées mercantilistes, le meilleur moyen pour une nation d’accroître sa puissance et sa richesse consistait à exporter plus qu’importer. L’excédent de la balance commerciale devrait être réglé par un afflux de métaux précieux, principalement l’or. Les gouvernements étaient ainsi appelés à stimuler les exportations et à réduire les importations. Le moyen utilisé était des droits de douanes élevés sur l’importation des produits manufacturés (pour protéger la production nationale contre le concurrence étrangère) et sur les exportations des matières premières (pour permettre le développement des manufactures nationales) et une exonération de droits de douanes des exportations des produits manufacturés (pour stimuler leurs exportations) et sur les importations des matières premières (pour développer les production manufacturière dont la valeur ajoutée est très élevée).
Il est à remarquer que le protectionnisme des mercantilistes était permanent.
B – Le protectionnisme temporaire ou « éducateur » : Frédéric LIST Pour cet auteur allemand, le libre échange ne doit pas se réaliser entre 2 pays dont le niveau de développement est inégal. Pour qu’une économie puisse sortir de son état agricole et développer ses manufactures (condition de développement), il faudrait pratiquer un protectionnisme momentané, le temps de développer les forces productives (protectionnisme éducateur). Une fois l’industrialisation