Les émeutiers de 2005
Ils apparaissent avec la mort de deux adolescents le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois. Zyed Benna d’origine tunisienne et Bouna Traoré, d’origine malienne sont morts accidentellement d’électrocution dans le transformateur EDF dans lequel ils avaient trouvés refuge alors qu’ils étaient poursuivit par la police. L’enquête a fini par déterminer que les deux jeunes avaient en effet fait une tentative de cambriolage.
C’est ce fait-divers qui avait provoqué les premières grandes émeutes multiraciales en France. On assiste donc à trois semaines de mise à sac de nombreuses villes françaises. Le bilan est très lourd : 300 bâtiments (dont des écoles, des maisons associatives, des administrations…) et 10 000 véhicules incendiés, des passagers d’autobus menacés de mort, 130 policiers et émeutiers blessés. Officiellement, trois civils ont perdu la vie. A cette époque, la France était placée en état d’urgence.
La génération de cité :
La génération de cité est très différente de la génération des beurs. Elle est composée en très grande majorité d’adolescents et de jeunes hommes issus de l’immigration. Les adolescentes sont très absentes. Stephane Breaud et Olivier Masclet se sont proposés d’appeler cette génération « génération de cité » car pour eux, ils ont tous subit un « effet de clôture sociale et mentale ». Cette génération émerge pour eux avec l’appauvrissement socio-économique, avec le chômage, les inégalités et la précarité qui ne cesse d’augmenter. C’est la fin des « grands espoirs collectifs » et il y a un abandon de la politique et notamment de la gauche pour cette population de cité. Cette génération est identique en plein de points avec la génération des beurs (habitat en HLM, origine ouvrière, parcours migratoire des parents). Cette génération ne ce sent pas vraiment français à cause de la discrimination qu’ils ont subit et se déclarent donc « Français de papier ». La génération de cité a subit en quelque sorte une perte d’identité