Depuis l’apparition de l’ère numérique, la conversation traditionnelle tend à céder sa place aux échanges numériques, la conversation orale et les échanges épistolaires étant donc remplacés par la messagerie instantanée via Internet, les mails, le téléphone, les SMS.
Les échanges numériques offrent-ils donc un renouvellement de la conversation traditionnelle ?
Nous définirons d’abord la conversation traditionnelle et ses limites puis nous aborderons l’ère du numérique, les raisons de sa popularité, ses différentes formes et ses avantages et inconvénients.

La conversation traditionnelle peut prendre deux formes : celle de la conversation orale, et celle de l’échange épistolaire. La conversation orale constitue la forme de communication la plus directe qui existe. Il faut cependant se conformer à de nombreuses règles par assurer son bon déroulement, telles que les règles de politesse et de bienséance, mais également de nombreux autres listés par La Rochefoucauld dans Maximes et réflexions diverses. Cependant, certains de ceux-ci peuvent paraître dépassés dans la société actuelle qui a beaucoup évoluée. De plus, si l’on se conforme à toutes ces règles la conversation peut devenir plate, banale, et il y a un risque d’autocensure, de manque de naturel, d’hypocrisie, et on déplore l’absence totale de débat d’idées. Ainsi F. Flahault considère que « si le respect de ces « lois » est nécessaire à la bonne marche de la conversation, il n’est pas suffisant […] pour que se déploie le plaisir d’être à plusieurs. » et que « la bonne volonté et l’effort moral ne suffisent pas pour que chacun se conforme aux règles ». La conversation devient donc un art qu’il faut maîtriser pour assurer le bon déroulement de la conversation, art que certaine personne n’arrivent pas à maîtriser, ce qui peut les enfermer dans la timidité et la peur de s’exprimer. L’échange épistolaire peut également être considéré comme une forme de conversation traditionnelle. Il faut ici également