Les 3 unités
Pour Aristote (philosophe grec), c'est l'imitation d'une action, dans une forme dramatique, et non pas narrative comme dans la poésie épique ( évoque des événements historiques) ; cette « action dramatique » (c'est-à-dire jouée sur scène par des acteurs) comporte des péripéties qui se terminent par une situation très malheureuse, laquelle suscite chez le public les deux sentiments de pitié et de peur. II. Les caractéristiques de la tragédie classique 1. Les trois unités L'unité d'action : des trois unités, elle est la moins contestée. Elle précise que l'intérêt doit être centré sur une seule intrigue, dépouillée de tout épisode secondaire. Cette règle a pour conséquence l'unité de ton.
L'unité de lieu : l'action doit se dérouler dans un lieu unique. Il s'agit de la règle d'unité la plus difficile à respecter et, parfois, les auteurs la déjoue en y en étendant le cadre de l'action à une ville entière.
L'unité de temps : l'action doit se dérouler en un jour, en 24 heures, certains ajoutent du lever au coucher du soleil. Des 3 unités, celle-ci est, sans conteste, la plus invraisemblable et, par conséquent, la plus controversée. 2. La bienséance Le mot « bienséance » désignait, au XVIIe siècle, un ensemble de règles implicites qui avaient pour objectif de ne choquer le public ni sur le plan moral ni sur le plan esthétique. L'univers de la tragédie doit toujours s'exprimer d'une manière noble et conforme à son rang, même si c'est pour dévoiler un caractère ignoble. Les classiques pratiquent également l'art de la litote qui consiste à dire moins que l'on ne pense. En général, les bienséances consistent à ne pas choquer le goût ni les préjugés du public. Les personnages doivent être présentés tels que le public les imagine, même si cela revient à flatter les idées toutes faites que les Français de l'époque pouvaient avoir sur d'autres peuples. 3. La vraisemblance La tragédie, pour avoir sur