Les accents en français
A. Quand faut-il mettre un accent ?
Lorsqu’on a le phonème vocalique /e/ ou /ε/ (à ne pas confondre avec le e muet /ə/) transcrit par la lettre e [ATTENTION le /e/ ou /ε/ peuvent être transcrits aussi par les graphèmes ai, ei…), on met un accent en syllabe ouverte, pas d’accent en syllabe fermée. Mais, pour faire bref, sans recourir aux notions de syllabes ouvertes/fermées Si le e est suivi d’une seule consonne à l’intérieur d’un mot, ou n’est suivi d’aucune consonne en fin de mot (à part le s, la marque du pluriel), on ajoute un accent sur ce e : un étudiant, un été, un pré, les prés… Si le e est suivi de deux consonnes à l’intérieur d’un mot ou d’une ou plusieurs consonnes en fin de mot, on ne met pas d’accent : un essai, la messe, le geste, tirer, projet, le fer, le fiel, il perd (son temps)… Attention : 1. Les graphèmes ch, ph, th et gn (un seul phonème) sont considérés comme ne constituant qu’une seule consonne, donc l’accent s’impose sur le e qui précède : un échec, l’éther, éphémère, le règne… 2. Le graphème x (deux phonèmes) est considéré comme correspondant à deux consonnes, donc pas d’accent avant le x : exagérer, exercice… 3. a. Une consonne suivie d’une « liquide » (r, l) est considérée comme ne formant qu’une seule consonne, il y a donc un accent sur le e qui précède : étrange, écrire, éplucher… b. Mais une combinaison quelconque de deux « liquides » (ll, rr, rl…) garde la valeur de deux consonnes graphiques, il n’y a donc pas d’accent : la pierre, la pelle, le merle…
B. S’il faut mettre un accent, sera-t-il aigu (é) ou grave (è) ?
On met un accent grave (è) si la syllabe suivante contient un e muet (= /ə/) : une sphère, un père, un manège, une chèvre, un piège… Dans tous les autres cas, on a l’accent aigu (é) : un épilogue, une épée, la vérité, réfléchir…
C. Cas particuliers
Décès, progrès, congrès, accès, succès, procès, abcès, très, près… (à part très, chacun de