Les acharniens d'aristophane
Questions
2) I - La comédie antique
La comédie européenne est née en Grèce, dans le cadre des fêtes traditionnelles en l'honneur de Dionysos. Au milieu des réjouissances populaires qui suivaient les cérémonies religieuses, un cortège burlesque se formait dans une explosion de plaisanteries et de chansons : ce théâtre quasi spontané engendra dès le vie siècle avant J.-C., dans les pays doriens, puis à Mégare et en Sicile, des représentations plus concertées, farces, pantomimes ou divertissements mythologiques. Mais ce ne fut guère avant 460 que l'on admit la comédie aux représentations officielles qui avaient cours en Attique : considérée dès son apparition comme un genre mineur, la comédie grecque porta longtemps les traces de son origine populaire.
Dans une première phase, qui va environ de 450 à la fin du ve siècle, la « comédie ancienne » est illustrée surtout par Aristophane ; fantaisiste jusqu'au mépris de toute vraisemblance, mariant la bouffonnerie et la poésie, elle n'en mord pas moins directement sur le réel : elle met en scène les petites gens de l'Attique aux prises avec l'actualité la plus immédiate, pour s'en prendre avec virulence aux personnages en place, aux mœurs politiques, voire aux fondements de la cité. Sa marque principale est la liberté de l'imagination, du langage, du geste et de la pensée.
Les trois principaux festivals de théâtre sont les Dionysies champêtres, de décembre à janvier, les Lénéennes, de janvier à février et les grandes Dionysies, de mars à avril. Ces festivals donnent lieu à un concours de tétralogies : trois tragédies et un drame satyrique. L'ouverture des festivités est faite de processions et de cérémonies en l'honneur de Dionysos. On sacrifiait notamment un bouc en l'honneur du Dieu (bouc: en grec, se dit tragos, ce qui est l'origine du mot tragédie).
Les grandes Dionysies ont lieu à Athènes et durent de cinq à dix jours durant le mois de Élaphébolion (la restitution courante donne