Les activités du notaire dans le circuit économiques
Les bonnes mœurs sont des habitudes de bonne vie, des usages ou des règles morales dont la société ne permet pas qu’il puisse être dérogé par la volonté des parties. Si un certain nombre de lois civiles et pénales françaises ont transposés des bonnes mœurs et sanctionnées certaines pratiques, telle la révocation des donations pour cause d’ingratitude et l’indignité successorale, la loi reste incapable de définir les bonnes mœurs dans la mesure où elles sont contingentes et évoluent dans le temps. D’un point de vue juridique, les bonnes mœurs constituent un ensemble de règles imposées par la morale et auxquelles les parties ne peuvent déroger par leurs conventions. [2]. Dans le Code civil, la notion de bonnes mœurs est liée à celle de l’ordre public et à l’idée de l’égalité. Les bonnes mœurs exercent une contrainte, une pression sociale sur les individus et agissent en quelque sorte comme un instrument de moralisation des actes juridiques. Or on assiste aujourd’hui à une forme de désengagement progressif du droit vis-à-vis des formes de vie conjugale tandis que la liberté contractuelle accordée aux personnes s’étend. Avec la libéralisation et la multiplicité des mœurs, le contrôle du juge est en recul avec peu de nouvelles jurisprudences faisant directement référence explicite aux bonnes mœurs. La question posée prend donc tout son sens à la lueur de la privatisation et de la contractualisation des rapports juridiques entre personnes et du renforcement de l’autonomie de la volonté. Le notaire doit à cet égard conseiller les personnes et les familles et leur dire ce qui est conforme aux bonnes mœurs afin de modérer la liberté contractuelle.
Si les bonnes mœurs ont été de tous temps remises à