Les américains vinnt de mars, les européens viennent de vénus
Les américains viennent de Mars. Les européens viennent de Vénus. A l'image du livre à succès de Jonh Gray "Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus", le géopoliticien américain Robert Kagan a déclenché une vive polémique avec son article "Power and Weakness" publié dans Policy Review en 2002, en mettant en avant l'écart géopolitique flagrant entre les Etats-Unis et l'Europe. Selon lui, à l'image de Mars, le Dieu de la guerre, les Américains rechercheraient sans cesse l'efficacité, par l'usage de la force s'il le faut, et pour ce faire n'hésiteraient pas à passer outre les institutions internationales mise en place. Les américains vivrait dans le monde de Thomas Hobbes. Au contraire, les européens, à l'image de Vénus, la déesse de l'amour, seraient fervents défenseurs de la paix. Une paix qu'ils veulent garantir à l'aide des institutions, du droit, des accords internationaux. Ce serait le monde de Kant.
Cet article, qui a ensuite donné naissance à un livre par la suite, a suscité beaucoup de critiques. En effet, à travers ces analyses, Robert Kagan donne une image péjorative de l'Europe. Ce serait une Europe passive, aux idéalismes formés sur un monde en paix irréalisable. Au contraire, les Américains représenteraient la force même, l'avenir du monde. Ils se voient comme défenseur de la sécurité mondiale. Robert Kagan défend l'idée que le fait même qu'ils soient investis d'une si importante mission justifierait qu'ils ne soient pas placés au même rang que les autres pays, et qu'il bénéficient ainsi de privilèges, comme de ne pas être soumis au contrôle des organisations internationales ou de la cour pénale internationale*( Interview de Robert Kagan par L'express publié le 06/03/2003). Sa thèse soutient que c'est parce que les Américains sont puissants militairement qu'ils doivent assurer la police internationale et parce que les européens sont faibles qu'ils cherchent sans cesse des