Les anges gardiens existent
Et puis il y a les personnes qui changent radicalement le cours de notre vie. Comme vous, nos anges gardiens en cette nuit du vendredi 22 octobre 2004. Vous étiez nombreux, cette nuit-là.
Un accident est par définition imprévisible, et souvent stupide. Bien qu’ayant quatre enfants, et étant plutôt du genre mère sécurité, ce soir là, j’installais mon fils Hugo, âgé de 7 mois, dans un transat tout ce qu’il y a de plus classique, que je posais dans la baignoire, en position assise. Il avait de l’eau jusqu’à la taille et s’amusait avec ses jouets. Je demandais à ma fille aînée, âgée de 9 ans, de le surveiller, et en même temps, de ranger la réserve de papier toilette dans le meuble, et je sortais de la salle de bain pour aller dans la pièce à côté repasser un pantalon. Nous avions du monde à dîner, et j’étais en retard, bien sûr.
Je lui demandais si son frère allait bien, et la première fois, elle me répondit que oui, il jouait tranquillement. Mais la deuxième fois, c’est en hurlant qu’elle m’a appelée. Son frère s’était retourné dans le bain avec le transat, sans doute en voulant attraper un jouet.
Elle fut le premier ange de Hugo, car elle a eu le réflexe de le sortir de l’eau. Mais Hugo ne respirait plus, il était bleu. J’ai tout de suite pratiqué le bouche à bouche, puis mon mari a pris le relais, tandis que j’appelais les secours. Son cœur ne battait plus. Le médecin me dit qu’il fallait lui faire un massage cardiaque, et heureusement, j’avais lu comment il fallait faire. Nous avons