Commentaire

Le genre littéraire du conte est issu de la tradition orale. Ces récits font l’objet depuis la Renaissance de collectages et réécriture par des écrivains tels que Andersen, les frères Grimm ou encore Charles Perrault dont nous étudierons un conte intitulé « Les Fées », extrait des « Histoires ou Contes du temps passé avec moralités ». Ce recueil fut publié en 1697 ce qui correspond au siècle classique durant lequel le genre du conte pris de l’ampleur et connut un succès qui dure encore de nos jours.
Il s’agit ici de l’histoire de deux sœurs aux caractères totalement opposés : l’une, la cadette, honnête et douce au contraire de son ainée. De plus alors que la première est obligée de travailler toute la journée la seconde est privilégiée par la mère. Mais suite à l’intervention d’une fée, alors que la seconde sœur sera condamnée à cracher vipères et crapauds, la première crachera diamants et fleurs et finira mariée à un prince. Quelles instructions peut-on tirer de ce conte ?
Pour répondre à cette question, nous étudierons d’abord la construction précise de ce récit, caractéristique des contes, avant d’aborder la morale en observant façon dont les personnages sont révélés par leur don.

Ce conte comprend, pour commencer, de nombreux aspects traditionnels, typiques de ce genre littéraire.

Tout d’abord il est situé dans un cadre spatio-temporel flou et lointain, classique dans ce genre de récits. En effet, comme souvent, le conte commence par « il était une fois » et ne donne donc pas de dates précises. On parle du « logis » sans le situer ; tout ce que l’on sait est que la fontaine se trouve à « une grande demi-lieue du logis ». Le lieu est certainement imaginaire. De même que l’univers est merveilleux. On remarque en effet de nombreux faits irréalistes tels que la rencontre avec la fée aux pouvoirs magique et surtout les dons faits par cette fée : cracher des pierres précieuses et des fleurs pour l’une des sœurs et des crapauds et vipères pour