Les arts, l'argent, le pouvoir
L’art signifie l’habileté manuelle. A l’origine, l’art, c’est ce qui met en oeuvre un savoir faire, notamment manuel. L’artiste est un créateur d’oeuvres qui sont susceptibles d’être estimées belles.
Pour HEGEL, l’art permet de prendre conscience de nos idées les plus élevées et enfin de leur donner une réalité par le biais de l’oeuvre d’art. Cette relation entre l’art, l’argent et le pouvoir est ancienne.
Elle nous renvoie à la notion de mécénat. L’étymologie de ce terme est intéressante car elle nous renvoie à Mécène, qui était un ministre d’Auguste qui a encouragé Virgile ou Horace. Andy WARHOL disait que « l’art des affaires est l’étape qui succède à l’art »
C’est une relation ancienne qui n’a pas qu’une connotation négative. Y’a t il eu une dérive, des errements coupables, à quoi cela va servir ?
L’art, l’argent, le pouvoir sont des notions a priori étrangères l’une à l’autre mais elles ont toujours été étroitement liées dans une relation ambiguë, mais cependant nécessaire.
L’art, l’argent et le pouvoir sont des valeurs a priori opposées, mais pourtant elles entretiennent des rapports anciens
Les valeurs véhiculées par ces notions peuvent paraître antinomiques. Toutes ces valeurs s’opposent à tout ce qui relève de l’économie, du pouvoir. Pourtant, l’histoire nous rappelle que sans argent, sans aide officielle, l’artiste se trouve bien démuni.
Les valeurs véhiculées par l’art et celles qui régissent le monde de l’argent sont donc des valeurs opposées, il est donc difficile de concilier l’indépendance de l’artiste et les exigences d’un marché, ou encore les attentes de ceux qui voient dans l’artistique un moyen de concrétiser leur pouvoir.
L’art est porteur d’un certain nombre de valeurs, tandis que l’argent est une notion purement matérielle qui fait notamment appel à l’idée de rentabilité. Cela s’oppose à l’idée de création qui doit théoriquement accompagner la démarche de l’artiste.