Les attentats à la bombe nucléaire visant hiroshima, nagasaki, kokura et niigata.
Projet Manhattan est le nom de code du projet de recherche mené pendant la Seconde Guerre mondiale, qui permit aux États-Unis, assistés par le Royaume-Uni, le Canada et des chercheurs européens[1], de réaliser la première bombe atomique de l'histoire en 1945.
Sous la direction du physicien Robert Oppenheimer et du général Leslie Groves, le projet fut lancé en 1942 dans le plus grand secret, suite à une lettre d'Albert Einstein au président Roosevelt selon laquelle l'Allemagne nazie travaillait sur un projet équivalent[2].
Le projet Manhattan conduisit à la conception, la production et l'explosion de trois bombes atomiques. La première, une bombe au plutonium (appelée « Gadget » ; « Trinity » était le nom de code du premier essai atomique de l'histoire »), fut testée le 16 juillet 1945 dans le désert près d'Alamogordo dans l'état du Nouveau-Mexique. Les deux suivantes, l'une à l'uranium et l'autre au plutonium (appelées « Little Boy » et « Fat Man »), furent larguées respectivement sur les villes japonaises de Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki le 9 août.
En 1945, le projet employait plus de 130 000 personnes. Il coûta près de
deux milliards de dollars au total.
Origines du projet
Durant l’entre-deux-guerres les États-Unis prirent la tête de la recherche en physique nucléaire, grâce aux efforts des physiciens locaux et des immigrants récents. Ces scientifiques avaient développé de nouveaux instruments, comme le cyclotron et d’autres accélérateurs de particules, qui permirent de découvrir de nouveaux éléments, dont les radioisotopes comme le carbone 14.
Le 16 janvier 1939, Niels Bohr arriva du Danemark aux États-Unis pour passer plusieurs mois à l’Université de Princeton. Juste avant son départ du Danemark, deux de ses collègues, Lise Meitner et Otto Robert Frisch (deux réfugiés d’Allemagne), lui avaient fait part de leur hypothèse selon laquelle l’absorption d’un neutron par un noyau d’uranium provoque parfois la séparation