I) Le bagne de Toulon

Lorsque le bagne de Marseille fut supprimé, Toulon accueillit les forçats. On les logea d' abord dans des navires, puis, vers la fin du XVIIIème siècle, on construisit des installations terrestres: le bagne de Toulon. Dès lors, les bagnards devaient travailler au port et en ville. On comptait 4305 détenus en 1836. En 1873, les bagnes des ports militaires dont celui de Toulon furent supprimés. Le bagne de cette ville méditerranéenne devint un Centre d' Études de la Marine, l' Artillerie de côte.... Les forçats de Toulon furent conduits aux bagnes de Cayenne ( Guyane française ) et de Nouméa ( Nouvelle-Calédonie ). Il ne reste aujourd'hui que des restes désaffectés.

II) La vie des forçats dans les bagnes

La vie dans les bagnes était très dure. Dès leur arrivée, les forçats étaient enchaînés, certains deux par deux, un ancien et un nouveau bagnard, puis tondus. On les obligeaient à porter des souliers ferrés, un gilet de laine rouge, une chemise de toile blanche et un pantalon de toile jaune. Ces condamnés portaient aussi un bonnet de laine dont la couleur variaient selon la durée de leur condamnation. Certains travaillaient sur le Port de Commerce, dans l' arsenal, à la corderie, dans les ateliers de serrurerie ou les carrières, les autres à l' hôpital, à la cuisine ou dans certains bureaux du bagne si ils savaient lire. Leur travail dépendait de leur conduite. Leurs repas étaient étaient plus nutritifs que qualificatifs. Si les forçats se conduisaient bien, ils pouvaient avoir une rasade de vin. Ils pouvaient aussi s' acheter un supplément de nourriture. Un règlement était mis en place dans chaque bagne. Tout forçat qui ne le respectait pas subissait la bastonnade, la double chaîne ou la mort. Les bagnards devaient se lever aux aurores pour travailler. L' état sanitaire de ces établissements était déplorable. C' est pour cela qu' il y eut de nombreux morts et malades et que l' on aménagea alors des hôpitaux.