Au début de la pièce, « Winnie, la cinquantaine » est à moitié enterrée dans un gros mamelon, avec un sac à main à sa gauche, et une ombrelle à sa droite. Willie est caché derrière le mamelon et dort. Une sonnerie se fait entendre et après un certain temps, Winnie se met à parler (p. 12). Elle prie et se parle à elle-même avant de tenter de réveiller Willie sans succès. Puis elle examine ses dents ainsi que la brosse à dents qu’elle sort de son sac. Elle manipule ensuite les objets tout en continuant son monologue : lunettes, mouchoir, et à nouveau la brosse à dents (p. 17). Puis, avec l’ombrelle, elle frappe Willie pour le réveiller, avant de fouiller dans son sac. Cette fois-ci, elle en sort un revolver et un flacon pour retrouver entrain et appétit : elle range le premier après l'avoir brièvement baisé et vide d'une traite le second (p. 19). C’est alors que Willie apparaît en partie seulement et lit le journal. Pendant ce temps, Winnie examine plus attentivement sa brosse à dents avant de passer à une carte postale que Willie possédait (p. 24). Puis elle évoque la difficulté de « tirer sa journée », c'est-à-dire de l'occuper, seule dans le désert(p. 27). Puis, elle ordonne à Willie de rentrer « dans son trou » (p. 31). Winnie entame alors un long monologue sur ce qu’elle doit faire à présent. Après avoir examiné à nouveau le revolver, elle s’adresse à Willie (p. 41). Puis elle retourne à son monologue sur la vacuité de la vie tout en tenant l’ombrelle (). De temps à autres, elle s’adresse encore à Willie pour constater l’absence de réponse tout en affirmant la répétition d’un monde sans avenir différent du passé (). Une musique se fait entendre, mais se tait rapidement pour laisser place à la voix de Willie pour la plus grande joie de Winnie. Mais il s’arrête aussi. Alors la lamentation de Winnie reprend à son propre égard: « Chante maintenant, Winnie, chante ta chanson, il n’y a plus que ça à faire » (p. 47). Puis, elle se lime les ongles en s’interrogeant sur