Dissertation sur Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay

Comique ou tragique?
Une pièce de théâtre qui oscille entre la comédie et la tragédie se nomme tragi-comique. C’est le cas de la pièce les Belles-Sœurs de Michel Tremblay qui est présenté pour la première fois en 1968. Il est donc intéressant d’analyser la pièce afin de déterminer si elle est tout aussi comique que tragique. D’une part, il sera possible de voir que la condition des femmes est tragique et que celle-ci est causé pas la monotonie du quotidien ainsi que la religion. D’autre part, il est aussi possible de constater que la comédie est présente à travers l’interprétation des personnages et ce, par des comiques de caractères et de situations. Quoi qu’il en soit, la tragédie est nécessairement plus importante, car la vie des femmes est misérable en raison du mariage et de la trahison.

Tout d’abord, il serait faux d’affirmer que la pièce de théâtre, Les Belles-Sœurs, de Michel Tremblay, est tout autant comique que tragique. À plusieurs niveaux, les femmes sont incapables d’échapper à leur condition. L’ennuyeuse monotonie du quotidien que ces dames vivent chaque jour, montre à quel point elles sont tannées des tâches familiales. Voici un chœur où cinq femmes racontent et se plaignent de cette routine : «J’me lève, pis j’prépare le déjeuner! Des toasts, du café, du bacon, des œufs. J’ai d’la misère que l’yable a réveiller mon monde. Les enfants partent pour l’école, mon mari s’en va travailler. […] Là, là, j’travaille comme une enragée, jusqu’à midi. J’lave. Les robes, les jupes, les bas, les chandails, les pantalons, les canneçons, les brassières, tout y passe! Pis frotte, pis tord, pis refrotte, pis rince… C’t’écœurant, j’ai les mains rouges, j’t’écœurée. J’sacre. A midi, les enfants reviennent. Ça mange comme des cochons, ça revire la maison à l’envers, pis ça repart! L’après-midi, j’étends. Ça, c’est mortel! J’hais ça comme une bonne! Après, j’prépare le souper. Le monde reviennent, y’ont l’air