les brévilles
Ils sont les représentants, dans ce microcosme, de la noblesse et, plus particulièrement, des aristocrates normands. Maupassant ne les épargne pas non plus de son regard critique et satirique.
Ils sont censés refléter les valeurs accordées à la noblesse : l’honneur et la bravoure. On apprend que les ancêtres du comte de
Bréville sont des diplomates et il affirme être l’un des descendants de Henri IV, un roi connu essentiellement pour son courage.
Or c’est son comportement lâche et exagéré qui est dénoncé ici. Il invite lui aussi Boule de suif à céder au Prussien par des arguments contraires aux valeurs auxquelles il prétend correspondre. Selon lui, elle doit céder parce que l’officier allemand leur est supérieur, et de ce fait aucune alternative n’est donc possible.
La comtesse, qui au départ n’appartient pas à la noblesse, sait jouer sur son apparence. Ses gestes et son attitude lui ont permis d’être acceptée dans le cercle aristocratique normand.
Le comte et la comtesse forment un couple qui domine les autres intellectuellement, ils font preuve d’un certain pouvoir quant à la facilité avec laquelle ils réussissent à diriger les autres et quant à l’habileté avec laquelle ils s’expriment et parviennent à les convaincre. Bien que socialement les plus éloignés du personnage central, ils sont ceux qui lui portent le plus d’intérêt.
Cependant, cette apparente amabilité de la part du couple, et de la comtesse en particulier, traduit un réel sentiment de supériorité.
De plus, l’habileté de la comtesse est primordiale dans la décision de Boule de suif : c’est elle qui par l’intermédiaire de la religieuse avance des arguments religieux pour la pousser à accepter.
Maupassant montre les Bréville comme les aristocrates pour qui les signes de la noblesse sont essentiellement fondés sur le