Les cadeaux de noël
En ces temps de crises, nous sommes enclins à trouver un remède à celles-ci ou du moins, à cerner leurs effets secondaires. La plus récente –la crise économique– date d’il y a seulement cinq ans alors que l’autre –à savoir la laïcisation des esprits ainsi que la sécularisation de la vie sociétale des Occidentaux– a commencé il y a bien longtemps. Nous verrons dans un premier temps comment ces deux crises, conjuguées, influent sur notre comportement et notamment durant les périodes de fêtes telles que Noël. Dans un second temps, nous tenterons de montrer au combien elles ont un rôle à jouer dans le rapport de l’homme moderne à autrui. Comme chacun sait, les cadeaux s’offrent à des dates bien précises. Le 25 décembre par exemple, date mondialement connue, en fait partie. Avant d’entamer notre réflexion sur la signification du don, nous nous pencherons donc, tout d’abord, sur le sens de cette fête. Toutefois, il ne sera pas question ici de déterminer si c’est l’Eglise qui a christianisé un culte païen ou bien si c’est l’empire romain qui a paganisé une fête chrétienne. L’essentiel, c’est d’être conscient que Noël est avant tout une fête chrétienne durant laquelle les chrétiens s’offrent mutuellement des cadeaux et se réunissent à la messe de Minuit et tout cela en l’honneur de la naissance du Christ. Et si par hasard, un Montaigne ou un La Rochefoucauld des temps modernes se baladait à l’Eglise ou dans un foyer chrétien durant ces périodes de festivités, tentant de répondre à l’énigmatique question Offre-t-on pour l’autre ou pour soi même ? , il serait bien déçu de ne pas pouvoir pointer du doigt la vraie-fausse générosité dont l’homme peut parfois faire preuve à l’égard de ses semblables. En effet, cet esprit pervers est absent de l’esprit de Noël à partir du moment où, comme l’a rappelé, il y a peu, le chef de l’Église catholique romaine, l’enfant –dont l’on attend rien en retour