Les caprices de marianne acte 1 scène 2
Le thème du secret occupe une place intéressante, le secret c’est l’intention cachée, il est l’indice du désir, de l’amour dont l’expression abonde dans tout le passage, enfin le récit en miroir que fait Hermia de sa jeunesse met comme en abîme l’intrigue de toute la pièce.
1a) Les secrets de Coelio, s’il en a, sont sans doute destinés à protéger son jeune amour de la curiosité d’une mère qui prétend se mêler de son intimité. Il dit pourtant ne pas en avoir en appuyant sa dénégation d’une formule apotropaïque : « et plût à Dieu, si j’en avais, qu’ils fussent de nature à faire de moi une statue. » La formule est intéressante et ne peut renvoyer qu’à la Bible suivant l’invocation de Dieu avec majuscule qui ne peut être, suivant les conventions d’écriture, le singulier et la majuscule, que le dieu des Chrétiens. Une personne est transformée en statue (de sel) dans la Bible, c’est la femme de Loth au sortir de Sodome pour s’être retournée vers la ville en flamme, manifestant ainsi son regret, et ce, contre la défense expresse de Dieu. L’image est complexe car, celle qui se tourne vers le passé c’est Hermia et non pas Coelio. Ainsi l’absence de secret pour Coelio signifierait l’absence de regret du passé.
1b) Mais la formule du fils ne convainc pas la mère persuadée qu’il lui cache ses ennuis. Les secrets