L’ARGUMENTATION
TEXTE 2 LES CARACTERES DE LA BRUYERE

Comment la perception de l’autre révèle-t-elle les mœurs et les défauts d’une société ?
Par quels moyens littéraires les auteurs condamnent-ils dans une société donnée, le rejet et l’oppression de l’autre ?
Comment la vision de l’homme se reflète-t-elle dans le regard qu’elle porte sur l’autre ?

L’auteur : La Bruyère (1645-1696)
Famille bourgeoise parisienne. Intéressé par la justice : études de droit
Les Caractères sont l’œuvre d’une vie.
Epoque de la querelle des Anciens et des Modernes.
L’œuvre : suite de maximes, 1120 articles au total.
Ils sont tous numérotés et organisés en 16 chapitres.
Préoccupation moraliste : peindre les hommes de son temps.

I. La situation des paysans : dénonciation de la misère sociale et de l’oppression
1) Le spectacle d’animaux
Extrait 128 (IV)
Dans un 1er temps, La Bruyère nous donne à voir le monde grâce au présent de l’énonciation.
Utilisation du pronom « on » (= « nous »). S’apparenter au travestissement du propos à des fins argumentatives + « certains » = « animaux farouches »
Scène qui se précise peu à peu. Animalité lisible jusque dans les dernières lignes du 1er paragraphe. Comme si ces animaux agissaient par instinct, sans ordre.
Le 1er détail qui rapproche ces êtres de l’humanité  la voix
Incapacité à communiquer se retrouve chez les barbares.
« Tanière » renvoie encore à l’animalité.
La Bruyère présente les travaux des champs du point de vu de leur utilité sociale.
2) La construction du passage (du fragment au tout)
Rythme ternaire.
On note la présence de connecteurs logiques qui sont absents dans les autres paragraphes.
2 phrases seront la structure même de l’argumentation. Symétrie d’opposition.
Désignation de l’autre sous les traits des l’animal.
129  130 : portraits en miroir d’aristocratie

II. La critique de l’aristocratie
129  exemple ; 130  reprend et élargit : constat plus général
Juxtaposition et symétrie qui permet la