Les caractères de La Bruyère

I « Des ouvrages de l’esprit »
Tout a été dit car « depuis plus de sept mille ans » il «y a des hommes (…) qui pensent ». Donc même un nouveau brillant esprit ne trouverait pas sa place, car on se liguerait contre lui. La seule solution est de revenir aux choses simples et naturelles, comme savent le faire les « honnêtes gens ». C’est pour cette raison que les réécritures sont une partie importante de la littérature.
II « Du mérite personnel »
On y parle du mérite et de l’âge. Le sage préfèrera rester discret plutôt que d’avoir à être dépendant de quelqu’un d’autre. La Bruyère en profite pour critiquer une société qui n’accorde pas d’importance à l’esprit d’un individu, mais plutôt à son paraître.
III « Des femmes »
A part les femmes de haut rang, le mérite féminin se résume à la beauté, d’autant plus trompeuse qu’elle est éphémère. La femme ne peut faire preuve de raison dans son comportement.

IV « Du cœur »
Le cœur est source d’un amour qui ne doit pas être passionnel, mais respectueux, véritable, ou encore celui d’une amitié profonde. Il est aussi synonyme de générosité, non d’avidité.
V «De la société et de la conversation »
Les entretiens quotidiens ou ordinaires sont pénibles, car vains et vaniteux. A l’image d’Acis, d’Arris ou de Théodecte, chaque personne ne cherche qu’à écraser ses interlocuteurs plutôt que d’échanger des vues de l’esprit.

VI « Des biens de fortune »
Acquérir biens et richesses entame la santé, la conscience et l’estime de soi. C’est pourquoi il est bon d’être témoin de la chute rapide des parvenus.
VII « De la ville »
La ville de Paris est « le singe de la cour », car les personnes les plus hauts placés n’ont plus de morale, tandis que les bourgeois font preuve d’une grande vanité. La ville en tout cas est un lieu envahi de personnes parasites.
VIII « De la cour »
La vie à la cour est basée sur la flatterie, l’hypocrisie et le brouhaha. Les hommes y sont presque des esclaves.