Les catholiques en france depuis 1815
Denis Pelletier, Les catholiques en France depuis 1815, Paris, La Découverte, Repères, 1997, p.3-32.
Thèse de l’auteur : selon Denis Pelletier, la Révolution française n’est pas la principale cause de l’affaiblissement du catholicisme mais les raisons sont à chercher dans le passé.
Introduction/la rupture révolutionnaire en question
Affaiblissement du catholicisme français dès la Révolution et l’Empire :
Ex : 1 prêtre pour 500 habitants à la veille de la Révolution ≠ 1 prêtre/1000 à l’avènement de Louis XVIII (Clergé vieillissant)
-L’architecture du catholicisme français qui est remis en question (réseau de paroisses)
Ex : 5/50 sièges épiscopaux sont vacants à l’avènement de Louis XVIII
Cl : désorganisation, déclin numérique et vieillissement sont en partie causés par la fracture de la révolution Quelques facteurs :
-Affrontement entre le clergé jureur[1] et le clergé réfractaire qui déstabilise les consciences et les cadres.
Ex : l’échec de la révolution culturelle de la politique de déchristianisation (calendrier révolutionnaire, laïcisation des toponymes ; tentative d’institutionnaliser une religion révolutionnaire)
-Toutefois, dès 1792, le clergé réfractaire est forcé à l’exode ou à la clandestinité (quitte le territoire) pour échapper aux persécutions et à la Terreur.
-Laïcisation de l’état civil qui retire aux curés une fonction sociale essentielle !
CL : la rupture révolutionnaire apparaît comme un traumatisme fondateur ! Relativiser 1789 :
-Dès le XVIII, avec le concile de Trente, débute l’amorce de l’ébranlement du catholicisme avec l’essor progressif et la rupture des réfractaires !
-Changement de comportement à l’égard du religieux : essor des techniques contraceptives ; baisse des demandes de messe ; crise des vocations et le recrutement des ordres religieux se ralentit. Contestations par les intellectuels :
-Essor de l’anticléricalisme voltairien qui diminue l’institution catholique.