Les caves du vatican
1.RESUME
►Les Caves du Vatican est un roman d'André Gide, paru en 1914. L'auteur l'a catégorisé comme « sotie ». Ce récit délibérément décousu croise plusieurs intrigues menés par différents personnages qui se trouvent, s'éloignent et se retrouvent par la force des choses. Il y a d'abord les revirements de Julius de Baraglioul, catholique ultra, et de son beau-frère, Anthime-Armand Dubois, libre penseur, qui opèrent chacun une conversion en chassé-croisé avant de revenir subitement à leurs options initiales. Il y a une bande d'escrocs, avec, à sa tête, le redoutable Protos, ancien ami de Lafcadio, qui répand la rumeur selon laquelle le pape serait séquestré dans les caves du Vatican, et qui pour sa délivrance, va quérir de grandes sommes d'argent à de riches et nobles famille, notamment dans une branche familiale des Baraglioul. Mais, surtout, il y a le jeune Lafcadio qui, prisonnier de sa mystique de l'acte gratuit, avec la même indifférence sauve un jour la vie de deux jeunes enfants et, un autre, tue le pauvre Amédée Fleurissoire, sans mobile réel. Amédée Fleurisoire étant beau-frère de Julius, tourmenté par les fausses rumeurs de Protos, et en quête de vérité sur l'emprisonnement du Pape. Cette « sotie » illustre ainsi la folie de certains engagements intellectuels, et le remords final de Lafcadio, torturé par la conscience de son crime, démontre la gravité des conséquences qui en découlent.
Les caves du Vatican est une œuvre réputée pour son intrigue particulièrement embrouillée. Le premier livre « Anthime Armand-Dubois » est consacré au personnage éponyme, docteur franc-maçon résidant à Rome avec sa femme Véronique. Au cours de la visite de son beau-frère et de sa belle-sœur, Julius et Marguerite de Baraglioul, Anthime se convertit à la foi chrétienne à la suite de la guérison miraculeuse de sa sciatique. La seconde partie, « Julius de Baraglioul » est en fait consacrée au personnage de Lafcadio Wluiki, fils naturel