Les chaises, ionesc
Les Chaises, Ionesco 1952
: Les Chaises est la troisième pièce de Ionesco créée le 22 avril 1952 au théâtre Lancry, mise en scène par Sylvain Dhomme et qui ne comporte pas de découpage en acte et en scène. Elle est publiée en 1954 et reprise en 1956. Cette pièce se situe dans la première partie de la carrière de Ionesco, c'est-à-dire cette période où Ionesco subissait les critiques et n 'était pas très populaire, il aura dû attendre 1959 et la parution de Rhinoceros afin de recevoir la notoriété qu'il peut encore connaître aujourd'hui. En 1961, la pièce est même qualifiée de « la plus accomplie des tragédies modernes ». En citant l'auteur, le sujet de la pièce est « le vide ontologique », l'ontologie étant l'étude de l'être en tant qu'être, donc plus simplement, l'étude des propriétés générales sur ce qui est, ce qui existe. En, effet, à travers la signification des chaises que l'on va voir plus tard, on se rendra bien compte que ce vide de la matière est le centre de la pièce. L'absence est ainsi un sujet très important.
Ceci nous permet donc d'introduire les personnages : on peut commencer par annoncer les deux protagonistes, le Vieux et la Vieille qui sont omniprésents du début à la fin. C'est un couple qui paraît particulier par leur relation ambiguë qui tire plus vers un rapport mère/enfant à travers les répliques de la vieille : « Je suis là mon chou », « mon petit », et le vieux qui répond comme un enfant : « tu n'es pas ma maman » « la bouche légèrement ouverte comme un bébé ». Cela s'explique par le côté maternel que Ionesco voit en la femme. On a des jeux enfantins entre les deux. Une autre particularité concerne le fait que la vieille soit nommé par Semiramis tandis qu'on ne nous donne pas le nom du Vieux.
Un troisième personnage arrive à la fin: l'Orateur qui est censé réciter le message que le Vieux veut transmettre. On reviendra là dessus lors du résumé. De plus, la particularité de cette pièce, comme son nom l'indique, c'est qu'on va