Les choses de georges perec
Le souci de se servir du roman pour peindre la société est moins courant au 20ème s. qu’au 19ème s. mais n’a tout de même pas disparu. Dans « Les Choses », Georges Perec décrit la vie d’un couple de jeunes parisiens victimes de la société de consommation. Dans l’extrait que nous allons étudier, on les voit se promener dans Paris, fascinés par les boutiques. Comment la narration nous montre-t-elle que l’Homme se soumet aux choses ? Nous verrons d’abord le caractère envahissant de celle-ci puis l’aliénation qu’il en résulte.
I) L’envahissement des choses
a. L’omniprésence de l’énumération
- Hyper-récurent dans tout le texte
- 3 frappantes : (l. 12-14, 17-19, 20-22) + des accumulations plus discrètes
b. Des listes vides
- (l.9-14) Des lieux effet, réaliste, la liste mêle sites touristiques et lieux quelconques
→ Pourquoi ce choix, pourquoi ces sites-là ? Impression d’un parcours sans vrai motivations, défini une fois pour toutes = appliquent mécaniquement un programme
- (l. 17-19) Des objets : relatifs à l’ameublement
- Objet : relatif désordre entre le couple et les objets un rapport doublement médiatisé
- Les regardent de loin plutôt que de les utiliser, regardent non pas l’objet en lui-même mais une caractéristique de l’objet
- (l. 20-22) liste de magasins : désordre très variée = sources de plaisir achetables
c. Une vie contaminée par l’énumération
- Psychologie (verbes) : (l.23, 2, 5) Actions (noms) : (l.7/8, 15-16) → 2 ou 3 éléments juxtaposés = toutes sont ouvertes => suggère une prolifération illimités, ils sont toujours dans le mouvement, la répétition, l’indécision…
II) Des personnages aliénés
a. Une vie répétitive
- Texte entièrement à l’imparfait, ce qui est paradoxale pour un texte narratif → duratifs (l.1-6, 20-23) répétitifs (l.7-19) = suite d’actions refaite très souvent à l’identique, vie toujours semblable à elle-même
b. Obsession de la jouissance matérielle
- Ont besoin