1)● L'Eglise : Cette institution est très critiquée tout au long de l'oeuvre pour différentes raisons. Tout d'abord les membres de l'Eglise, censés être des exemples pour la population ne sont en réalité que des gens manipulateurs. On peut remarquer ce paradoxe dans l'histoire de la vieille par exemple, qui est la fille du pape fictif Urbain X, ce qui semble tout d'abord impossible par rapport au voeu d'abstinence de celui ci. Ensuite, on peut mettre en lumière le rôle majeur qu'a l'Eglise dans la propagation de la violence dans les foules ignorantes, notamment dans la pendaison de Pangloss. ● L'intolérance, l'esclavage et la guerre : Les cibles de Voltaire sont également d'autres fléaux qui empêchent les hommes de vivre en harmonie. Premièrement, l'auteur met en relief la cruauté inhumaine de la guerre que les hommes s'infligent entre eux, par exemple au chapitre trois : « les canons renversèrent à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mouqueterie ôta du meilleur des mondes neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface ». Dans ce passage la guerre est évoquée comme un événement peu étonnant, avec un froid qui surprend et révolte, pour refléter la barbarie de tels actes. Ces derniers entraînent donc une généralisation de la violence, qui a mené à l'avènement du deuxième fléau évoqué dans cette oeuvre : l'esclavage. Il est évoqué dans la figure de l'esclave que Candide rencontre après son départ de l'Eldorado, ce qui est d'autant plus choquant par le contraste que cela laisse apparaître. L'inhumanité de l'esclavage est donc mise en relief dans la mutilation du nègre de Surinam.
● L'aristocratie : Enfin, la dernière cible de Voltaire est l'aristocratie qu'il juge orgueilleuse, et décadente. On peut notamment illustrer ce propos avec l'exemple du baron de Vestphalie lui même, qui s'enferme dans une illusion de puissance pour prétendre chasser Candide, alors qu'il est dit de lui que « le vicaire du village était son grand aumônier »,