Les classe ouvrière
Lorsque la Duchesse paraît, elle leur explique le but de cette réunion : faire ni plus ni moins le procès de Dom Juan, mais contrairement à la statue du Commandeur de Molière qui entraînera le séducteur aux enfers, la condamnation de Dom Juan par ces dames sera bien différente, sinon pire pour cet homme avide seulement de plaisirs et de liberté. La sentence de leur tribunal, déjà fixée à l’avance d’ailleurs : épouser la filleule de la Duchesse, la douce petite Angélique de Chiffreville qui s’étiole d’un amour impossible pour cet homme que l’idée même d’aimer répugne, ou alors finir ses jours à La Bastille.
Et surprise, lorsqu’arrive le condamné, il accepte cette sentence, car Dom Juan est las, triste, désabusé. Une vie de solitude l’attend, alors pourquoi ne pas épouser cette enfant charmante et si jeune qui l’aime de cette forme d’amour qu’il a sans cesse rejetée tout au long de son existence, un amour exclusif et qui enferme. Bref une prison.
Mais que s’est il donc passé cinq mois auparavant à Valognes, au cours d’une nuit où Dom Juan tua en duel le frère de la jolie Angélique ? Lorsqu’il dira son secret, lorsqu’il dévoilera la vérité, la vengeance de ces dames aura un goût bien différent. Angélique après avoir clamé son amour pendant tout un acte, tentant en vain de convaincre le séducteur qu’il pourra l’aimer, lui qui n’aime personne, le rejettera, désabusée.
Et Dom Juan partira seul sur les routes sans son fidèle Sganarelle anéanti par la solitude dans laquelle son maître a décidé de s’enfermer.
Que dire de cette