Les colonnes de buren hda
C’est sous la présidence de François Mitterrand que Jack Lang, ministre de la Culture, confie en 1985 la réalisation d’une œuvre artistique à Daniel Buren en lieu et place de la cour d’honneur du Palais Royal qui servait de parking aux fonctionnaires du Conseil d’État. C’est avec l’aide de l’architecte Patrick Bouchain, que Buren a conçu son œuvre d’art moderne : « les 2 plateaux » aussi appelé « Les colonnes de Buren ». La construction de l’œuvre a été achevée en 1986.
Présentation de l’œuvre
La création se caractérise par un alignement de 260 colonnes inégales en hauteur, la construction s’établit sur deux plans, un supérieur sur caillebotis qui reprend la cour, et l’autre en souterrain avec un plan d’eau et une fontaine. L'œuvre est faite en marbre de Carrare et en marbre noir des Pyrénées, qui sont considérés comme les matériaux les plus nobles de la sculpture et sont une référence à la statuaire antique.
La façon dont sont disposées les colonnes forment une sorte de damier : peut-être est-ce une référence au jeu. Elles sont toutes alignées. Les colonnes sont dans des tranchées en référence à l'histoire du lieu, qui fut auparavant, en 1899, transformé en une usine électrique semi-enterrée.
Daniel Buren a conçu une œuvre au caractère volontairement urbain (asphalte et caillebotis métalliques…), que le public investirait librement, ce qui s’est effectivement produit, donnant un contraste avec le sérieux du lieu, il s'agit d'un lieu parlementaire où le public se comporte comme des enfants en escaladant des colonnes. L’insertion de l’œuvre se fait dans l’environnement plus classique du Palais Royal et offre ainsi une rupture avec la modernité de l’œuvre de Buren.
Relation avec d’autres œuvres
La radicalité du projet provoque un tollé général dans les milieux politiques et artistiques, rejoignant en cela une tradition française : la Tour Eiffel en 1889, le Centre Pompidou en 1977 et la pyramide de Pei dans la cour du Louvre.Tous ont en