Histoire

Première Partie

Les camps de concentration peuvent être comparés à un enfer sur Terre et même si nous ne nous rendrons probablement jamais compte de ce qu’ont enduré les déportés, nous allons essayer de mettre des mots sur les souffrances et les conditions de vie déplorables qu’ont du subir des millions d’hommes, de femmes et d’enfants.

Premièrement l’hygiène, ou plus globalement la santé. Les baraquements et les couchettes où dormaient les prisonniers étaient en bois, pas de matelas et encore moins d’oreiller, le dortoir en lui-même était un lieu insalubre, remplit de déchets de toute sorte (même humain) ce qui provoquait des odeurs insupportables ; il y faisait une chaleur étouffante en été et un froid glacial en hiver. La présence d’eau chaude pour se laver était inexistante, il n’y avait même parfois pas d’eau du tout. L’intimité dans les camps est purement et simplement inexistante, pour la douche et les toilettes. Ces derniers sont réduits à l’état de simples sceaux en bois, généralement sans cuvette et même sans siège, sans évacuation de sorte que l’eau déborde d’excréments. La puanteur était terrible, ajoutée à celle des cadavres en décomposition ou brûlés.

Deuxièmement la nourriture. Les prisonniers étaient très mal nourris, malgré leur important effort physique quotidien, c’est donc une souffrance de plus, rongés par la faim, victimes de carences les déportés sont épuisés mais l’épuisement, l’abandon, c’est la mort. Les repas étaient particulièrement mauvais ; la soupe était plus épaisse au fond de la marmite il valait donc mieux être servi en dernier. Affamés, les détenus se bousculaient et se jetaient sur le sol pour la lécher s’il en tombait par terre. L’eau est aussi un problème car en quantité insuffisante et était pour la plupart du temps sale, mélangée avec la boue, mais les déportés avaient tellement soif qu’ils buvaient dans les flaques. Les repas étaient servis dans un bol que chaque prisonnier recevait à son arrivée, qui