Les conséquences de l'nceste
1) L’état psychologique des victimes
L’inceste a souvent de lourdes conséquences pour la victime, en particulier lorsqu’il est commis sur un mineur sexuel. Plus la victime est jeune et plus les abus sont répétés, plus les conséquences sont dévastatrices.
L’enfant n’a plus de repères, il ne sait pas si ce qu’il subit est bien ou mal. L’inceste n’est pas toujours effectué sous forme de violence, il peut se produire sous l’angle de la séduction et de la tendresse. L’enfant pense alors que cette relation incestueuse est normale, il croit son agresseur qui profite de son innocence en lui disant que c’est une marque d’affection et qu’il agit de la sorte pour lui prouver son amour. Dans le cas où l’enfant a conscience que c’est mal, la peur le tétanise et il n’ose pas dire « non ». Il éprouve un fort sentiment de honte et a l’impression d’être sali par ces relations malsaines. Bien souvent, il se sent coupable à l’idée de ne pas s’être opposé à son agresseur.
A la suite de l’inceste, la victime est généralement mal dans sa peau et a une très faible estime d’elle même. Le sentiment d’impuissance et la terreur demeurent dans l’esprit. Le mal-être de la personne ayant subi un inceste se traduit par un état dépressif fréquent et une envie permanente de disparaître. Pendant l’adolescence, l’inceste peut entraîner des troubles alimentaires importants (anorexie, boulimie…), intimement liés au fait que l’enfant est mal dans sa peau et n’accepte pas son corps ; il peut mener à certaines formes de délinquances (prostitution, toxicomanie) ou à des pratiques autodestructrices : la victime s’afflige des souffrances à elle-même pour se punir de ne pas avoir eu la force de dire non à son agresseur (automutilations, parfois même le suicide).
La victime rencontre de nouvelles difficultés quand il s’agit de construire des relations amoureuses. Elle rencontre en effet de nombreux problèmes sexuels : l’inceste peut conduire à une certaine