Les contrats de spectacle
L’organisation d’un spectacle, compte tenu des contraintes et des responsabilités qu’elle implique, repose sur des relations contractuelles qui doivent être clairement et précisément définies. Les parties prenantes sont amenées à recourir à plusieurs types de contrats selon leur statut et leur rôle. LE CONTRAT D’ENGAGEMENT
C’est le contrat conclu entre un artiste-interprète (ou un groupe), désigné ci-dessous par
« l’artiste », et un entrepreneur de spectacles (exploitant de lieux, producteur de spectacles, tourneur ou diffuseur), désigné ci-dessous par « l’entrepreneur ».
Si l’artiste n’exerce pas lui-même son activité en tant qu’entrepreneur (c’est-à-dire s’il n’a pas sa propre société, s’il n’officie pas en tant qu’entrepreneur individuel ou s’il n’est pas inscrit au registre du commerce), le contrat qui le lie à un entrepreneur de spectacles est présumé être un contrat de travail, que l’entrepreneur soit occasionnel ou permanent, professionnel ou associatif. L’objet du contrat est simple : exécuter une prestation en contrepartie du versement d’un salaire négocié. Quels que soient le montant et le mode de sa rémunération (aux entrées, au forfait, en espèces, en avantages, en nature, en services gratuits…), l’artiste doit avoir un bulletin de salaire et être couvert socialement par son employeur.
En pratique, il est à noter que, dans certains pays, en l’absence de licence d’entrepreneur de spectacles et de statut officiel de l’artiste, le contrat d’engagement n’est pas toujours accompagné d’un bulletin de salaire et ne donne donc pas lieu au versement de charges sociales. Néanmoins, il est conseillé aux entrepreneurs de spectacles de structurer leurs activités de manière à pouvoir employer les artistes de manière légale et déclarée. Il est également recommandé aux artistes de se constituer en association ou en GIE (groupement d’intérêt économique), ce qui leur permettra de facturer leurs