Les convergeances culturelles au senegal
Ethiopiques numéro 62 revue négro-africaine de littérature et de philosophie
1er semestre 1999
Auteur : Etienne TEIXEIRA
Le colloque sur « Les convergences culturelles au sein de la nation sénégalaise », tenu à Kaolack du 8 au 13 Juin 1994, se proposait essentiellement de mettre en exergue et d’analyser les principaux éléments ou facteurs susceptibles de contribuer à la consolidation de l’unité nationale pour le développement.
Les profonds mouvements de brassages culturels constatés dans tout le territoire sénégalais font qu’il est possible d’y vivre ensemble dans la concorde et la paix, en respectant et en exaltant le principe de tolérance.
Le comité scientifique avait bien raison de qualifier le thème du colloque d’« actuel et opportun ». Il convenait en effet d’attirer l’attention sur le danger potentiel que constituent les velléités d’exploitation des particularismes ethniques et culturels à des fins inavouables, et de proposer des solutions capables de faire disparaître ces velléités : la diversité et l’importance des communications le prouvent largement.
Pour la société sénégalaise, « l’homme est la force de l’homme ». Il constitue, aux yeux de Massër DIALLO, le capital le plus précieux du point de vue social, économique, moral et politique. Et, ajoute-t-il, « la nation sénégalaise compte ainsi parmi ses principaux traits culturels unificateurs une vision humaniste du monde ». Cela suppose, certes, qu’un effort d’intégration soit réalisé, mais force est de reconnaître que toutes les méthodes d’intégration n’ont pas les mêmes vertus et ne sont pas applicables à tous les peuples. Car, si l’assimilation sous toutes ses formes peut être appauvrissante, humiliante et révoltante pour l’assimilé, celui-ci est parfois frustré par chaque appel de son statut d’étranger.
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