les courants artistiques
Dans cette tirade Phèdre éprouve une nouvelle douleur. Les termes employés pour cette douleur sont: (v.1226) « douleur non encore éprouvée », « A quel nouveau tourment me suis-je réservée. » (v.1227). Cette douleur s'avère être de la jalousie, on le remarque lorsque Phèdre dit : « Prends pitié de ma jalouse rage » (v.1263) . A la confusion d'être repoussée s'ajoute soudain pour Phèdre la torture de savoir que celui qu'elle pensait inaccessible a des sentiments pour une autre. Cette jalousie extrême va se transformer en un désir de vengeance. Phèdre songe au pire : « il faut perdre Aricie » (v.1259). Elle pense que se débarrasser d'Aricie serait la solution de ses problèmes et qu'ensuite elle pourrait récupérer Hippolyte. Aussi, Phèdre nous est représentée comme une amante offensée. En effet, quand elle apprend l’amour d’Hippolyte pour Aricie, elle devient complètement désemparée et sombre dans la tristesse. On remarque ce sentiment dans l’évacuation du passé en début de scène : Phèdre croyait que rien ne pouvait lui arriver de pire que le fait d’aimer un homme qu’il était interdit d’aimer et pourtant, l’amour sans retour est encore bien plus grave, «tout ce qu’[elle a] souffert, [ses] craintes, [ses] transports, la fureur de [ses] feux, l’horreur de [ses] remords»… «n’était qu’un faible essai du tourment qu’[elle] endure». Elle insiste sur le fait que la situation dans laquelle elle