Les cribleuses de blé
Auteur : Gustave COURBET (1819-1877)
Date de création : 1854
Date représentée : 1854
Dimensions : Hauteur 131 cm - Largeur 167 cm
Technique et autres indications : Huile sur toile
Lieu de Conservation : Musée des Beaux-Arts de Nantes (Nantes) ; site web
Contact copyright : Agence photographique de la Réunion des musées nationaux. 254/256 rue de Bercy 75577 Paris CEDEX 12. Courriel : photo@rmn.fr ; site web
Référence de l'image : 99DE20202/Inv. 874 Contexte historique
Au milieu du XIXe siècle, la culture est largement prédominante dans l’économie rurale du Doubs. La surface agricole, presque totalement cultivée, témoigne du dynamisme d’une paysannerie soucieuse de rentabiliser la totalité de ses terres. En 1836, les terres cultivables du département s’étendent sur 216 513 hectares : 44 % sont consacrés à la culture des céréales, dont près de la moitié à celle du froment. Cette spécialisation céréalière, signe des riches ressources du terroir, répond à la demande grandissante des villes, qu’il faut approvisionner en blé. Analyse de l'image
A Ornans durant l’hiver 1853-1854, Courbet immortalise une scène de la vie paysanne, dont il a choisi les modèles parmi les membres de sa famille. Au centre, sa sœur Zoé crible le blé au moyen d’un grand van ; assise en retrait, Juliette, seconde sœur du peintre, sépare manuellement les grains de la paille ; à droite enfin, un jeune garçon identifié comme son fils naturel examine le mécanisme du tarare, appareil à cribler par ventilation. A la surface de la toile, un camaïeu d’ocres décline la couleur naturellement chaleureuse du blé qui s’éparpille au sol. Seules la robe de Juliette et la veste du garçonnet, se répondant de part et d’autre de l’axe central de la toile, sont traitées en couleurs froides, tandis que l’intensité chromatique culmine dans le vêtement rouge orangé de Zoé. Point focal de la composition, cette dernière s’impose au spectateur par sa taille presque