Les croquant - étude
INTRODUCTION
XVIIe siècle : temps propice aux révoltes paysannes. Nus-Pieds en Normandie, Bonnets-Rouges en Bretagne, Sabotiers en Sologne, et donc Croquants dans le Sud-Ouest. Ces derniers = paysans d'une large partie du Sud-Ouest du royaume, tiennent leur nom du sobriquet qu'on leur a attribué. Plusieurs hypothèses : un village s’appelle Crocq, ou pour Yves-Marie Bercé, spécialiste des soulèvements populaires, croc désigne fourche ou pic en bois. Se révoltent dans la première moitié du XVIIe siècle, entre 1624 et 1643, mais trouvent racine dans révoltes du XVIe siècle, Pitauts et Tard-Avisés, dans ce même Sud-Ouest déjà.
On se posera la question de savoir comment s'inscrivent les révoltes croquandes dans ce sombre XVIIe siècle.
On verra dans grand une cause et revendications des Croquants. Puis dans grand II, déroulement des soulèvements en eux-mêmes, enfin dans grand III, empruntes qu'ils ont laissé.
CAUSES ET REVENDICATIONS
Malheurs de l'époque :
Révoltes des Croquants conséquences d'une conjoncture de crises : épidémies, famines, grains chers, guerres, etc. Épidémies sont très présentes dans Sud-Ouest au XVIIe siècle, avec peste qui survient parfois tous les ans et fait des ravages dans population. Grosse peste en 1627 décime l'Aquitaine. On s'en rend à Dieu avec processions.
Avec climat défavorable et cherté des grains, paysans ont du mal à manger et jetés dans la misère (1/3 de population des pays aquitains). Malheurs provoquent pas révoltes mais servent comme toile de fond.
Guerre provoque aussi désespoir et là mécontentement. Sud-Ouest exposé aux troupes car zone de passage pour guerre d'Espagne (Trente ans) et guerre contre huguenots à La Rochelle. Populations soumises aux impositions militaires, doit fournir vivres, entretenir prisonniers bien traités, surtout loger gens d'armes. Excès des militaires sont dénoncés mais jamais réprimés. Aussi, rien n’arrête troupe résolue à vivre largement sur