Les croyances sont elles irrationelles ?
Exemples : " je crois aux soucoupes volantes " ; " je crois qu’il existe des filtres magiques pour séduire les femmes "… ; cf. aussi les croyances religieuses, les superstitions, les miracles, la crédulité, etc.
Quand elle n’est pas à proprement parler irrationnelle, elle est de toute façon critiquée, en tant qu’elle s’oppose au savoir, de deux manières possibles :
* soit elle est un faux savoir : exemple : " dans l’Antiquité, on croyait que la terre était immobile au centre du monde ; aujourd’hui, on sait que la terre tourne autour du soleil " (NB : ici, le sens du mot croyance est proche du premier sens)
* soit elle est un savoir douteux : " je crois qu’il va pleuvoir " ; " je crois que Jeanne va venir ce soir " (sous-entendu : je n’en suis pas certain ; j’en suis plus ou moins certain).
On nomme la première forme de croyance (celle qui est proprement irrationnelle) superstition, ou crédulité. On nomme la seconde, plus précisément, opinion. Ce qui est commun à ces deux espèces de croyances, c’est qu’on ne semble pas avoir de raisons, ou bien pas de raisons suffisantes, en tout cas, de croire.
La question initiale, celle de savoir si toutes les croyances sont irrationnelles, peut donc se prendre en un double sens : les croyances peuvent être dites irrationnelles parce qu’elles sont absurdes, et parce qu’elles s’opposent à la raison, ou bien parce qu’elles sont insuffisamment fondées, parce qu’on n’a pas de raisons suffisantes pour y adhérer.
Nous allons donc nous demander si toute croyance est automatiquement, de par sa nature même de croyance, absurde et/ ou insuffisamment fondée. Toute croyance est-elle dénuée de raison ?
Pourquoi dit-on généralement que la croyance est irrationnelle, comme si une croyance, du fait même d’être une croyance, était irrationnelle ? Pour le savoir, il nous suffit de définir la croyance. Nous allons