Les délocalisations
Les délocalisations des métiers de services
Aux fins d'éclairer les membres de la Commission des Finances du Sénat sur le complexe phénomène des délocalisations, son président Jean ARTHUIS a souhaité commander une étude relative au potentiel de délocalisation des métiers et activités de services des entreprises françaises. Son choix s'est porté sur KATALYSE pour la réaliser.
Fondé par essaimage du BIPE en 1990, KATALYSE (22 personnes ; bureaux à Lyon, Nantes et Paris) a pour spécificité de conseiller à la fois des collectivités publiques et des entreprises en matière de stratégie et de développement économique.
Ce document a pour but de présenter les conclusions de cette étude.
Objectifs et motivations de l'étude
Dans un contexte d'économie mondialisée, d'échanges de biens, marchandises et services de plus en plus libres, les économies occidentales, particulièrement l'économie française, ont su conserver leur compétitivité et leur rang mondial jusqu'à présent. L'arrivée dans le jeu économique de nouveaux acteurs, déjà poids lourds et futurs leaders - la Chine, l'Inde - inquiète cependant quant à la capacité de notre économie à supporter cette nouvelle concurrence.
Cette inquiétude s'accroît à mesure de la prise de conscience de la croissance rapide du niveau de développement de nos nouveaux rivaux. Si nous avons pu leur abandonner des activités de production à faible valeur-ajoutée, ils nous concurrencent aujourd'hui jusque dans les services, domaines que nous pensions pourtant être l'apanage de notre économie développée. Cette concurrence nouvelle se traduit par des pratiques de délocalisation d'activités de services vers ces nouveaux pays, en sus des délocalisations industrielles que nous avons déjà pu observer. La montée des craintes chez les salariés est très compréhensible quand on sait que le secteur tertiaire représente près de 70% de nos emplois.
L'analyse historique des délocalisations