Le catholicisme, par ses valeurs très strictes et sa morale rigoureuse, est en opposition avec les autres religions qui l'entourent depuis sa création. C'est entre autre cette dualité que Mario Zimmer Bradley a voulu illustrer dans son œuvre Les Dames du Lac1 entre comparant le culte celte et le christianisme. Ces deux conceptions de la spiritualité s'opposent tant dans leurs visions du pouvoir que dans la place qu'ils laissent à la différence. La femme est aussi une excellente personnification de ce combat.

Le premier peuple présent dans l'œuvre est le peuple celte. C'est plus souvent qu'autrement de son point de vue que nous assistons à l'histoire. Ce peuple est présenté comme un groupe d'êtres libres, qui ne laissent personne leur dire quoi dire ni faire. C'est davantage un regroupement d'individus distincts qu'une masse de gens semblables. Même les dirigeants ou les guides celtes doivent être prudents dans la façon dont ils mènent les hommes. Le pouvoir est acquis par la confiance, et si cette confiance est perdue, le pouvoir l'est aussi.
Notre rôle, à nous, est de suggérer, pas d'ordonner. Non, Ygere, non, vous n'êtes pas le jouet du destin, vous êtes libre ! Je suis sûr cependant que vous suivrez, de votre plein gré, la route qui s'imposera à vous. 2

Le Celte est donc complètement maître de son destin. Même l'autorité spirituelle ne lui impose aucun chemin, il ne fait que suggérer. De plus, les Celtes ont une conception particulière de la spiritualité. Selon eux, le concept de vérité unique est une totale aberration, ce qui les amène à respecter les autres formes de foi même s'ils n'y portent pas allégeance. “"Tous les dieux ne sont qu'un" […] toutes les Déesses ne sont qu'une, et il n'y a qu'un seul et unique Initiateur. Chaque homme possède sa propre vérité et Dieu se trouve dans chacune d'elles. ”3 Ils croient qu'il n'y a qu'un seul Dieu, mais que toute les religions le nomme et le vénère de façon différente. De ce point de vue, personne n'a