Les demoiselle d'avignon
Analyse : | Rapport à la perspective : | Devant un rideau, cinq femmes, partiellement dévêtues, occupent l’espace principal du tableau. Au premier plan, au milieu, il y a une nature morte (corbeille de fruits) posée sur une table représentée de façon verticale. Ensuite chaque femme forme un plan. Les personnages ne sont pas représentés de façon réelle, les figures sont fragmentées en formes géométriques, sans respect des proportions du corps. De plus, certaines parties sont démesurées, comme les yeux ou le nez, trop grands et non alignés. Le corps humain est ainsi vu de toutes les directions de l’espace à la fois. On remarque également que la palette des couleurs utilisées est limitée, uniquement l’ocre, le blanc, le bleu, le gris et l’orangé. Picasso a représenté la femme de droite dans une position plutôt provocatrice. Il fait ainsi appel à la provocation et au voyeurisme qu’il a peut-être voulu dénoncer dans cette œuvre. Ce vice est rappelé avec les couleurs ocres et grises des plans de droite, qui nous montrent une femme très tentatrice et une femme sortant d’un décor extérieur par l’intermédiaire d’un rideau tel le diable qui sort des ténèbres. Cette idée est rappelée par les couleurs sanguinaires et sombres s’opposant à la virginité du blanc et du bleu. | L’éclatement géométrique des figures apparaît au spectateur comme une violence infligée au corps humain. C’est l’explication principale du scandale provoqué par ce tableau. Mais aussi car Picasso instaure une rupture avec la tradition de l’imitation de la nature, héritée de l’Antiquité grecque. En effet, les femmes sont présentées avec des techniques plastiques cubistes. Le nez de ces femmes a été rabattu dans le plan du tableau, c’est la simplification des plans. De même, pour représenter la perspective, Picasso abandonne la technique du clair-obscur. La perspective est assurée par l’utilisation d’un camaïeu de couleurs, principalement l’ocre et le