Les deux pigeons - jean de la fontaine
Deuxième fable du livre IX du second recueil (les trois recueils sont subdivisés en 12 volumes en tout). Le second recueil des Fables a été publié en 1678. Il est dédié à la favorite du Roi, Madame de Montespan. Contrairement au 1er recueil, où La Fontaine puisant dans la verve ésopique, ou dans celle de Phèdre, dans le second recueil, le fabuliste fait appel à d'autres emprunts. Il s'écarte plus fréquemment des hypotextes antiques. Dans le cas présent, l'hypotexte est indien. La fable a été initialement écrite par Pilpay (fabuliste indien, auteur du Livre des Lumières). La fable est relativement longue : 82 vers hétérométriques (octosyllabes et alexandrins). Elle réinvestit un topos littéraire antique : celui du nostos, le retour de voyage, hérité de l'épopée homérique du retour d'Ulysse à Ithaque. Parallèle du retour d'Ulysse et de celui du Pigeon.
I - UN RECIT DE VOYAGE AUX ALLURES HOMERIQUES
A. Les péripéties du Pigeon voyageur
- vers 29 : joue un rôle de transition entre la vie paisible et la première péripétie, joue le rôle de transition.
- vers 30-35 : première péripétie. Alexandrin, permet de parler de récit d'aventure.
- vers 30 : éloignement du pigeon exprimé par la mesure la plus courte (2) comme s'il disparaissait dans les airs. Second hémistiche : le présentait "voile" annonce un élément perturbateur : le nuage. Orage = 1ère péripétie exprimée dans les deux tétramètres.
- vers 30-35 : brusque changement de la structure métrique = fin de l'orage et départ de l'oiseau
- péripétie 2 : le pierre. Retour du tétramètre, importance de verbe "voir" (vers 36 et 37). Placé au début du second hémistiche vers 35 et à l'attaque du vers 37. La vision se focalise sur le blé, puis l'autre pigeon : cause/conséquence, les vers se répondent. "voir" : présent de narration.
- vers 37-38 : les ":" se situent à la césure. Le premier marque la conséquence ; le second la cause (":" a la valeur de "car"). Le vers 37 rend compte de ce qui