Depuis près de 2 semaines, nous assistons à un débat de la communauté internationale qui s’interroge sur la pertinence d’une intervention en Syrie : des preuves sur l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement de Bachar El-Assad ont en effet été mises en évidence. Ces mêmes armes utilisent les propriétés toxiques de certains produits afin de tuer ou de blesser la population. Elles ont actuellement porté atteinte à l’intégrité physique de plus de 100 000 personnes en Syrie.
Cette intégrité physique est cependant théoriquement protégée par les articles 4 et 5 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. En effet il est écrit que« Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. » Or les droits de l’Homme sont un concept selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit positif en vigueur ou les autres facteurs locaux tels que l'ethnie, la nationalité ou la religion. Ils sont apparus pendant le siècle des Lumières, avec la révolution américaine puis la Déclaration française des droits de l’Homme et du citoyen le 26 août 1789. Or l’une des caractéristiques de ces droits est leur universalité, qui se caractérise par le caractère générale et intemporelle. Néanmoins face au débat suscité par la volonté des présidents américain et français d’intervenir au nom du droit d’ingérence humanitaire on peut se demander si les droits de l’Homme sont réellement universels.
Alors qu’une partie de la planète affiche son soutien au régime syrien, seule une minorité semble déterminée à s’investir dans la défense de ces droits. Car si la majorité partage les principes déclarés en 1948, -seuls huit pays se sont abstenus lors de la ratification de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme-, leur mise en place s’avère plus difficile. Certains auteurs comme Karl Marx, dénoncent ces principes, qu’ils considèrent comme l’expression du capitalisme. De plus, cette