Les dynamiques commerciales nantaises
La ville est le lieu du commerce, elle polarise son espace, la campagne environnante, en lui fournissant des biens et services. Mais la ville c’est aussi un lieu de grande densité, ainsi la demande est importante au sein même de l’espace urbain, tant au niveau des commerces à fréquentation courante, quotidienne (commerces à fonction interne), que ceux à fréquentation occasionnelle voire exceptionnelle. Nantes, aujourd’hui, polarise une aire importante à l’échelle régionale, mais nous observons à l’intérieur même de la ville, à l’intérieur du périphérique, une polarisation intra-urbaine des commerces. Nous pouvons alors nous interroger sur la répartition géographique des commerces, comment s’organisent-ils spatialement pour répondre aux différentes demandes ? Et observons-nous des dynamiques dans l’évolution de l’offre commerciale à Nantes ? Notre aire d’étude ira du centre-ville jusqu’aux abords du périphérique, nous nous pencherons donc en premier lieu sur le centre ville, qui a une image forte mais qui peut sembler en déclin. Puis la deuxième partie traitera des quartiers péricentraux, des faubourgs, qui apparaissent comme une zone de transition et de transit. Enfin nous terminerons par les centres commerciaux qui sont, depuis quelques décennies, en progression et qui sont suspectés de phagocyter le commerce urbain.
I Le centre-ville, dominant ou dominé ?
Le centre-ville est le lieu de localisation historique des activités de commandement politique et économique, ce fut aussi le lieu privilégié de l’artisanat et de la négoce, aujourd’hui remplacés par le commerce. L’implantation commerciale y est donc ancienne. La centralité apporte aussi la densité : densité du bâti, nombre important d’habitants, concentration des emplois et polarisation des flux. Pourtant, d’aucun disent que les commerces du centre-ville sont en déclin, ainsi en 1997, J.P. Lehman, président de la fédération nationale des centres-villes